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%T La CEDEAO, autrefois puissance affirmée en Afrique de l'Ouest réduite à un tigre de papier?
%A Kohnert, Dirk
%P 14
%D 2023
%K CEDEAO; Force en attente de la CEDEAO; coup d'État; gouvernance; développement durable; post-colonialisme; secteur informel; APD; Afrique subsaharienne; Afrique de l'Ouest; Mali; Niger; Guinée; Nigeria; Études africaines
%> https://nbn-resolving.org/urn:nbn:de:0168-ssoar-88313-6
%X Economic integration among West African member states was the original mandate of ECOWAS. Threats to development, peace and security led the community to expand its mandate to include conflict management. ECOWAS has established a commendable record in peacekeeping. Its intervention in Liberia ended the conflict. In Sierra Leone, it provided the necessary support to the legitimate government, but in Guinea Bissau, it failed to stop the violence. In 2004, ECOMOG was replaced by the ECOWAS Standby Force (ESF), made up of military, police and civilian personnel. As part of its missions, ECOWAS has implemented conflict prevention and resolution mechanisms outlined in its Conflict Prevention Framework (ECPF). However, the organisation relies on its member states to achieve its objectives. Unfortunately, the latter is mostly characterised by a lack of political and financial commitment. In recent years, ECOWAS has focused on counter-terrorism strategies. However, these too have been hampered by capacity constraints, the persistence of a socioeconomic environment increasingly conducive to religious fundamentalism and extremism, and varying levels of political will and commitment. The ECOWAS institution's conflict prevention tools are currently stronger than its conflict management tools. At present, the ESF lacks the logistical and financial capacity for military deployment. Nigeria, the main troop and financial contributor, was supposed to provide more than half of the pledged ESF troops. But it has internal security challenges of its own. It is therefore doubtful that it could spare its pledged troops for an ESF mission. All this suggests that ECOWAS, once a force to be reckoned with in West Africa, has been reduced to a paper tiger. It's warning to intervene, by military force if necessary, in the current conflict in Niger, where a coup has overthrown the legitimate government, was reckoned as an empty threat. Especially since the coup leaders in Mali, Niger and Guinea have been backed by Russia.
%X L'intégration économique entre les États membres de l'Afrique de l'Ouest était le mandat initial de la CEDEAO. Les menaces au développement, à la paix et à la sécurité ont conduit la communauté à élargir son mandat pour inclure la gestion des conflits. La CEDEAO a établi un bilan louable en matière de maintien de la paix. Son intervention au Liberia a mis fin au conflit. En Sierra Leone, il a fourni le soutien nécessaire au gouvernement légitime, seul en Guinée Bissau, il n'a pas réussi à arrêter la violence. En 2004, l'ECOMOG a été remplacé par la Force en attente de la CEDEAO (ESF), composée de militaires, de policiers et de civils. Dans le cadre de ses missions, la CEDEAO a mis en place des mécanismes de prévention et de résolution des conflits décrits dans son Cadre de Prévention des Conflits (ECPF). Cependant, l'organisation compte sur ses États membres pour atteindre ses objectifs. Malheureusement, ce dernier se caractérise surtout par un manque d'engagement politique et financier. Ces dernières années, la CEDEAO s'est concentrée sur les stratégies de lutte contre le terrorisme. Cependant, ceux-ci ont également été entravés par des contraintes de capacité, la persistance d'un environnement socio-économique de plus en plus propice au fondamentalisme et à l'extrémisme religieux, et des niveaux variables de volonté et d'engagement politique. Les outils de prévention des conflits de l'institution de la CEDEAO sont actuellement plus solides que ses outils de gestion des conflits. À l'heure actuelle, les ESF n'ont pas la capacité logistique et financière pour un déploiement militaire. Le Nigeria, principal contributeur de troupes et financier, était censé fournir plus de la moitié des troupes promises par le FSE. Mais il a ses propres problèmes de sécurité intérieure. Il est donc douteux qu'il puisse épargner ses troupes promises pour une mission ESF. Tout cela suggère que la CEDEAO, autrefois une force avec laquelle il faut compter en Afrique de l'Ouest, a été réduite à un tigre de papier. C'est un avertissement d'intervenir, par la force militaire si nécessaire, dans le conflit actuel au Niger, où un coup d'État a renversé le gouvernement légitime, a été considéré comme une menace vide. D'autant plus que les putschistes au Mali, au Niger et en Guinée ont été soutenus par la Russie.
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