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%T La monnaie morale en Afrique subsaharienne? Garantir l'éthique pour favoriser l'investissement durable
%A Kohnert, Dirk
%P 24
%D 2023
%K Banque éthique; ESG; Institutions financières internationales; entrepreneur de morale; économie du développement; banques commerciales; commerce international; APD; Études africaines
%~ GIGA Institute for Afrian Affairs, Hamburg
%> https://nbn-resolving.org/urn:nbn:de:0168-ssoar-87582-0
%X Money rules the world. But the importance of money is far greater than conventional economic theory and its heroic equations suggest. People have invented their own forms of currency, they have used money in ways that baffle market theorists, they have incorporated money into friendship and family relationships, and they have changed the process of spending and saving. Individuals, families, governments and businesses have given money a social meaning in ways that economists could not even dream of before. A century ago, Georg Simmel, in his Philosophy of Money, pointed to various systems of exchange for goods and services that made possible the existence of incomparable value systems (land, food, honour, love, etc.) that supposedly made personal freedom possible. More recently, Ariel Wilkis brought Pierre Bourdieu's sociology of power into dialogue with Viviana Zelizer's sociology of money. He showed that money is a crucial symbol used to negotiate not only material possessions but also the political, economic, class, gender and generational ties between people. The growing threat of international terrorism has raised awareness that its existence is in itself an economic fact, as it is financed in various ways. The Moral Money Summit Africa, to be held in Johannesburg, South Africa, in November 2023, aims to unlock capital to promote sustainable growth in Sub-Saharan Africa (SSA). This is overdue, considering that multinational companies in SSA have been polluting the environment for decades and that corruption, money laundering, investments in conflict diamonds, arms and drug trafficking are widespread. The summit aims to answer questions such as: What role can Africa play in the global decarbonisation dilemma? How can ethics be ensured in commodity supply chains? How can ethical investors avoid investing in "sin stocks" such as "blood diamonds", arms and drug trafficking? However, given the unbroken power of multinational corporations and investment managers, the outcome of such summits is questionable. Comparative analyses of ESG awareness and frameworks in Anglophone, Francophone and Lusophone African countries reveal significant differences. The most powerful three global asset managers, BlackRock, Vanguard and State Street, still show "rational restraint", especially with regard to firm-specific sustainability activism. Also they can use their power to engage in "rational hypocrisy", similar to corporate greenwashing.
%X L'argent dirige le monde. L'importance de l'argent est toutefois bien plus grande que ne le laissent entendre la théorie économique conventionnelle et ses équations héroïques. Les gens ont inventé leurs propres formes de monnaie, ils ont utilisé l'argent d'une manière qui laisse les théoriciens du marché perplexes, ils ont intégré l'argent dans les relations amicales et familiales et ont modifié le processus de dépense et d'épargne. Les individus, les familles, les gouvernements et les entreprises ont donné à l'argent une signification sociale dont les économistes ne pouvaient même pas rêver auparavant. Il y a un siècle déjà, Georg Simmel faisait référence dans sa Philosophie de l'argent à différents systèmes d'échange de biens et de services qui permettaient l'existence de systèmes de valeurs incomparables (terre, nourriture, honneur, amour, etc.), censés permettre la liberté personnelle. Plus récemment, Ariel Wilkis a fait dialoguer la sociologie du pouvoir de Pierre Bourdieu avec la sociologie de l'argent de Viviana Zelizer. Il a montré que l'argent est un symbole décisif par lequel se négocient non seulement les possessions matérielles, mais aussi les liens politiques, économiques, de classe, de genre et de génération entre les individus. La menace croissante du terrorisme international a fait prendre conscience que son existence est en soi un fait économique, puisqu'il est financé de différentes manières. Le Sommet africain sur l'argent moral, qui doit se tenir à Johannesburg, en Afrique du Sud, en novembre 2023, vise à libérer des capitaux afin de promouvoir une croissance durable en Afrique subsaharienne (ASS). Cela n'a que trop tardé si l'on considère que les multinationales en ASS polluent l'environnement depuis des décennies et que la corruption, le blanchiment d'argent, les investissements dans les diamants de la guerre, le trafic d'armes et de drogues sont très répandus. L'objectif du sommet est de répondre à des questions telles que: Quel rôle l'Afrique peut-elle jouer dans le dilemme mondial de la décarbonisation? Comment garantir l'éthique dans les chaînes d'approvisionnement en matières premières? Comment les investisseurs éthiques peuvent-ils éviter d'investir dans des placements dans des sociétés aux activités amorales, telles que les "diamants du sang", le trafic d'armes et de drogues? Compte tenu du pouvoir intact des multinationales et des gestionnaires d'investissement, le résultat de tels sommets est toutefois discutable. Des analyses comparatives de la prise de conscience et des cadres ESG dans les pays africains anglophones, francophones et lusophones révèlent des différences significatives. Les trois gestionnaires d'actifs mondiaux les plus puissants, BlackRock, Vanguard et State Street, font encore preuve de "retenue rationnelle", en particulier en ce qui concerne l'activisme en matière de rendement soutenu propre à l'entreprise. Ils peuvent également utiliser leur pouvoir pour s'engager dans une "hypocrisie rationnelle", similaire à l'écoblanchiment d'entreprise.
%C DEU
%C Hamburg
%G fr
%9 Arbeitspapier
%W GESIS - http://www.gesis.org
%~ SSOAR - http://www.ssoar.info