Comment l'expansion d'Elon Musk façonne l'avenir de l'Afrique subsaharienne

Abstract

Elon Musk, le magnat d'origine sud-africaine, la personne la plus riche du monde, est également un conseiller principal du président américain Donald Trump et dirige le département de l'efficacité gouvernementale (DOGE) depuis 2025. Le rôle influent de Musk dans la politique américaine repose en grande partie sur l'argent qu'il a dépensé pour financer la campagne de Donald Trump. Son influence s'accroît à l'échelle mondiale, y compris en Afrique subsaharienne (ASS). La deuxième présidence de Trump sera difficile pour l'Afrique subsaharienne (ASS), en particulier pour l'Afrique du Sud. Trump et Musk ont chacun leur propre agenda. Les préjugés bien connus de Trump à l'égard de l'Afrique ont été renforcés par la plainte pour génocide déposée par l'Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice. Musk soutient les revendications des Africains blancs à l'encontre de Pretoria pour une prétendue dépossession de terres. Les principaux projets de Musk visent à établir une hégémonie politique et culturelle sur les marchés mondiaux. Par exemple, "Starlink", qui fournit déjà un accès internet mondial dans 114 pays, dont l'Afrique subsaharienne, et les solutions énergétiques "Megapack" de Tesla. Il s'agit notamment de projets d'énergie solaire et de stockage de l'énergie, afin de soutenir l'intégration des énergies renouvelables en fournissant un stockage de l'énergie à l'échelle du réseau, comme dans son projet "SolarCity". Les objectifs de Musk montrent qu'il n'est pas seulement un acteur économique, mais aussi un leader qui veut façonner l'avenir de l'humanité. Ses projets ne se limitent pas à la technologie et au commerce, mais visent à modifier la dynamique du pouvoir dans les relations internationales. Toutefois, les services qu'il propose semblent souvent hors de portée de nombreux Africains en raison de leur coût élevé. Le rôle de Musk en tant que "seigneur techno-féodal" est sans précédent. Il joue même le rôle d'arbitre dans les guerres entre nations, comme l'invasion russe de l'Ukraine. Ses oscillations aléatoires entre altruisme et narcissisme, entre stratégie et impulsivité, ont fait l'objet d'innombrables publications. Il veut apparemment que le monde soit sauvé, mais seulement s'il peut être celui qui le sauve. Son virage politique vers le populisme de droite a commencé avec l'achat de "Twitter", lorsqu'il a délibérément diffusé des informations erronées sur la plateforme. Quelques jours après son achat, par exemple, des milliers de comptes anonymes ont commencé à bombarder les fils d'actualité de contenus racistes. L'implication de Musk dans l'IA, y compris dans le "ChatGPT", semble être principalement liée au contrôle, au crédit et à la rivalité. Il est difficile de dire si son intérêt est motivé par la curiosité scientifique et l'altruisme, ou par le désir de dominer une nouvelle industrie potentiellement puissante. Le soutien de Musk à des dirigeants autocratiques en Turquie, en Inde et en ASS, par exemple, rappelle que les grandes entreprises technologiques, et pas seulement les États, sont des acteurs actifs de la répression transnationale dans le monde entier. Les régimes autoritaires et les entreprises technologiques partagent une similitude frappante : un appétit d'informations sur leurs populations. Alors que Big Tech utilise ces données pour réaliser des profits publicitaires, les États autoritaires s'en servent pour resserrer leur emprise sur leurs populations. Les multinationales ne sont pas simplement soumises à l'État. Elles peuvent devenir plus puissantes, et parfois plus dangereuses, que des nations ou même des empires.

South African-born tycoon Elon Musk, the world's richest person, is also a senior advisor to US President Donald Trump and head of the Department of Government Efficiency (DOGE) since 2025. Musk's influential role in American politics is largely based on the money he spent to finance Donald Trump's campaign. His influence is growing globally, including in sub-Saharan Africa (SSA). Trump's second presidency will be difficult for sub-Saharan Africa (SSA), especially South Africa. Both Trump and Musk have their own agendas. Trump's well-known prejudices against Africa have been reinforced by South Africa's genocide case against Israel at the International Court of Justice. Musk supports white Africans' claims against Pretoria for alleged land dispossession. Musk’s key projects seek to establish political and cultural hegemony in global markets. For example, 'Starlink', which already provides global internet access in 114 countries, including SSA, and Tesla's energy Megapack solutions. It includes solar power and energy storage projects, to support the integration of renewable energy by providing grid-scale energy storage as in his 'SolarCity' project. Musk's goals show that he is not only an economic actor but also a leader who wants to shape the future of humanity. His projects are not limited to technology and commerce, but aim to change the power dynamics in international relations. However, the services provides often seem out of reach for many Africans due to the high cost. Musk's role as 'techno-feudal lord' is unprecedented. He even acts as arbiter in wars between nations, such as the Russian invasion of Ukraine. His random swings from altruistic to narcissistic, from strategic to impulsive, have been the subject of countless publications. He apparently wants the world to be saved, but only if he can be the one to save it. His political shift to right-wing populism began with his purchase of 'Twitter', when he deliberately spread misinformation on the platform. Within days of his purchase, for example, thousands of anonymous accounts began bombarding feeds with racist content. Musk's involvement in AI, including 'ChatGPT', seemed to be mainly about control, credit and rivalry. It is difficult to say whether his interest is driven by scientific curiosity and altruism, or by a desire to dominate a new and potentially powerful industry. Musk's support for autocratic leaders in Turkey, India and SSA, for example, is a reminder that big tech companies, not just states, are active players in transnational repression around the world. Authoritarian regimes and tech companies share a striking similarity: an appetite for information about their populations. While Big Tech uses this data for advertising profits, authoritarian states use it to tighten their grip on their populations. Multinational corporations are not simply subservient to the state. They can become more powerful, and sometimes more dangerous, than nations or even empires.